La variante chilienne au lycée

Ce matin, j’ai rencontré deux classes de première pro (BMA et MES) au lycée Godefroy de Bouillon à Clermont-Ferrand (63). Toute l’année, avec leurs professeurs de français et d’arts appliqués, les élèves ont travaillé sur La variante chilienne, avec la consigne d’écrire un journal de bord, à la mode carnet de voyage 😍

Après une heure de questions sur le monde de l’écriture, j’ai pu découvrir leurs formidables oeuvres. Chacune était différente ou presque : des dessins au feutre, à l’aquarelle, au crayon, mais aussi des pots en verre, des couvertures cousues, du collage… Bref, une très belle créativité.

J’ai dû choisir le carnet le plus réussi (arghh quel difficile choix !) de chaque classe. Ainsi, Annalucia et Gaël ont gagné un exemplaire dédicacé de La Tragédie de l’Orque. Bravo !

Un grand merci aux lycéens et à leurs enseignants (Marie B., Sylvie B. et Vincent G.) pour cette co-intervention tout au long de l’année scolaire !

Le système de la Tortue

Si vous avez lu « La tragédie de l’Orque », premier tome de la Trilogie Baryonique, vous savez donc que nos héroïnes ont découvert un système prometteur, dans une strate éloignée de 60 millions d’années-lumière de la Terre.

Ce système se caractérise par plusieurs objets célestes, dont Tortue-A (le soleil) et au moins deux planètes : Tortue-B (où se trouve le fameux dôme qui contient de l’antimatière (chuuut….)), Tortue-C (en rotation l’une autour de l’autre) et Tortue-D, une grosse planète qui traine pas loin. Un peu plus loin, Tortue E,F,G qui n’apportent pas grand chose à la dynamique de l’ensemble.

Sans spoiler, la trajectoire des planètes va jouer un rôle important dans le tome 2. Mais j’avais du mal à me représenter le système, et surtout je devais valider numériquement certaines hypothèses de périodicité.

Quoi de mieux qu’une petite simulation numérique ? J’ai donc laissé mon traitement de texte pour quelques chapitres et je me suis remis pour quelques heures dans la peau du développeur que j’étais jadis.

Voilà le résultat : si ça ne vous parle pas, attendez fin septembre, date de publication du prochain tome : « Le système de la Tortue »! 😊

Oui, il faut transpirer pour écrire de la Hard-SF ! 👽

Code écrit en Python en utilisant la librairie Pygame pour l’animation. En jaune, le soleil (Tortue-A), en rouge la massive Tortue-C, en vert Tortue-B, qui gravite mutuellement autour de Tortue-D (en gris).

Remerciements

Dans la postface de « La tragédie de l’orque », je remercie quelques personnes qui m’ont grandement aidé à rendre ce roman le plus crédible possible. Sur la photo ci-dessous (une soirée mémorable à la villa Dirac, dans la vallée de Chantebrie), sauriez-vous reconnaître : Julien Donini (physique des particules et cosmologie), Ludovic Bonhomme (physiologie moléculaire végétale) et Yann Cochard (cactophile averti) ? (indice : chacun a dans les mains un objet qui caractérise sa spécialité)
L’idée était d’inventer un nouvel univers (littéraire) le plus vraisemblable possible ; c’est ce que l’on appelle de la Hard-SF.

J’ai aussi contacté un vieil ami, Vincent Carboni, qui n’a pas pu se joindre à nous en février, car il était en vadrouille à Riga, en Lettonie. Vincent est un géologue, spécialisé dans les mines du monde entier où il a roulé sa bosse. En octobre 2022, il avait fait le voyage jusque dans la vallée de Chantebrie. Nous avions profité d’une accalmie pour monter sur les hauteurs de Rambarane.

Un grand merci à eux. Pour le tome 3, je recherche un xenolinguiste. Avis aux amateurs ! 🙂

Podcast & Interview

Avec mon éditeur David Meulemans, nous avons enregistré un podcast « La science dans la trilogie baryonique« . J’y parle trou noir, exploration spatiale, informatique quantique et intelligence artificielle (*), sujet à la mode. A ce propos, quand le tome 1 « la tragédie de l’orque » paraîtra, je vous promets un article sur « ce que pense ChatGPT des grandes questions abordées par le roman » : c’est assez édifiant et amusant 😉 #suspens.

(*) à noter que je n’emploie pas le terme d’Intelligence Artificielle dans ma trilogie, au profit de « Expert artificiel », vous comprendrez pourquoi à la lecture.

En 2018, j’avais écrit cet article dans Les Echos, où je parlais d’IA, d’algorithmes, d’Asimov et de ses robopsychologues à l’occasion de la sortie d’un rapport fait par Cédric Villani. Il reste toujours d’actualité, et j’en reparlerai dans le tome 3.

https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/opinion-les-ia-asimov-villani-et-les-robopsychologues-138635

Début avril, j’ai eu le plaisir de participer à une rencontre Babelio. A cette occasion, j’ai enregistré un interview où je parle de 5 mots en lien avec mon roman : Futur / Ecriture / Optimise / Hard-SF / IA.

11eme Festival Intergalactique : 15 avril 2023 (https://intergalactiques.net)

Lors de ce formidable festival, j’ai eu le plaisir de participer à un table ronde sur le thème de la Hard-SF, animée par Nicolas Martin, en compagnie de Roland Lehoucq et Sébastien « Le Sens of Wonder » Carassou Animation.

C’est plus que de la SF – Podcast – 31/05/2023

Pourquoi écrire de la science-fiction ?

J’ai décidé d’écrire une trilogie de science-fiction, et c’est un défi passionnant.

Comme beaucoup d’entre vous, j’ai un souvenir ému de mes lectures d’adolescent : Ray Bradbury, Jack Vance, Stanislas Lem, Frédéric Brown, Isaac Asimov et bien d’autres. Très tôt, ces lectures m’ont fait comprendre que science et littérature étaient les deux faces d’une même chose, que l’on nomme créativité, art, imagination ou beauté. Les histoires, comme les découvertes nous émerveillent, nous surprennent, nous interrogent, ou nous inquiètent.

La théorie raconte qu’il y a trois sources d’inspiration pour un écrivain. Son expérience personnelle (ce qu’il a vécu), ses connaissances (ce qu’il a lu et observé), et son imagination (ce qu’il a inventé). Le ratio entre ces trois sources varie en fonction que l’on écrive un roman autobiographique, un roman historique ou une pure fiction de fantasy.

J’ai trouvé dans la science-fiction un bon équilibre, presque 1/3, 1/3, 1/3. Le cadre m’oblige à inventer un nouvel univers (mon imagination), qui repose sur des bases scientifiques crédibles (mes connaissances), et dans lequel je projette mes valeurs et ce que j’ai appris de la vie (mon expérience).

Pour moi, un récit de science-fiction est une histoire dont le cadre spatio-temporel n’est pas celui du temps présent. Le reste ne change pas : la psychologie des personnages, la cohérence narrative, l’intensité dramatique des situations, les valeurs instillées par l’histoire.  

Avant de me plonger dans l’écriture de mon synopsis, j’ai beaucoup regardé de séries ou de films de SF. Beaucoup s’attachent à l’univers au détriment de l’histoire, comme si le décorum suffisait. Beaucoup rabâchent les mêmes dystopies apocalyptiques, comme si le futur était forcément pessimiste. Beaucoup se basent sur une vision stéréotypée de l’IA, bien souvent anthropomorphe et inquiétante.

Autant de contraintes que je me suis fixé : comment sortir de ces stéréotypes ? Comment sera le monde dans 200 ans ? Comment était-il il y a 200 ans ? Quels sont les invariants de l’humanité ? Quels seront nos défis ? (en plus des conséquences du dérèglement climatique)

La science et les faits sont têtus. Les limites des sciences physiques sont universelles. Je milite pour un retour à la hard-SF, sans déplacement plus vite que la vitesse de la lumière, y compris pour les ondes électromagnétiques (donc pas de communication instantanée), avec des vieux rafiots qui n’iront guère plus vite que ceux d’aujourd’hui.

En science, il n’y a rien (et il n’y aura rien) de magique, et c’est ce qui fait toute la noblesse et la tragédie de la condition humaine. Nous sommes seuls sur une toute petite planète, noyée dans l’infiniment grand, et prisonnier d’un univers physique aux lois immuables. Comment nous dépatouiller de cela ?

En vérité, parler de science-fiction revient à parler de l’humanité : de nos mythes passés et à venir. C’est un exercice passionnant et revigorant.

Le premier tome de la trilogie Baryonique, s’intitulera « La catastrophe de l’Orca ». À moins que nous changions le titre d’ici mars 2023, car le futur est rarement prévisible.

Dans cette aventure, je suis accompagné par David Meulemans, mon éditeur Aux Forges de Vulcain.

Les Embrouillaminis à La Grande Librairie

Le mercredi 2 juin, j’ai eu le plaisir de parler des Embrouillaminis à La Grande Libraire sur France5 (émission animée par François Busnel). Avec moi sur le plateau, Laëtitia Colombani (Le Cerf Volant), Jean-Baptiste Andréa (Des diables et des saints) et Valérie Perrin (Trois). J’ai pu découvrir les coulisses de cette émission en direct ; une expérience très instructive et passionnante ! (à discuter de vive voix, hein ? ;-))

L’auteur maquillé et son éditeur ravi (David Meulemans)
La porte de la loge, mais quel stress ! 🙂